Nos protecteurs
SAINT GEORGES
Issu du substantif grec georgos, signifiant le cultivateur.
Ce nom apparaît à plusieurs reprises dans la littérature hellénique de l’époque classique. Mais il n’y était pas très fréquent et c’est, encore une fois, le culte d’un saint qui l’a popularisé dans la plupart des pays d’Europe. D’abord réservé au Moyen-Orient, il fut, au XIIème siècle, adopté par les croisés qui enrichirent sa biographie d’une foule de légendes prodigieuses et firent de Georges une parfaite image du chevalier chrétien. Dès lors son nom se diffusa très rapidement et connut de nombreuses transcriptions : Georg, Görgel, Iouri, Jörg, Jürg, Yorich, Youri etc…. Il est resté utilisé dans tous les pays qui l’avaient adopté et s’est , bien entendu, répandu dans l’ensemble des nations latines, slaves et anglophones. A plusieurs reprises, il y a figuré au palmarès des prénoms masculins comme ce fut le cas, en France, de la fin du XIXème siècle jusqu’en 1930.
Aujourd’hui, Georges est un peu partout, à l’exception des pays slaves, dans une période de reflux. Mais il est devenu un prénom classique, profondément intégré, illustré par des centaines d’hommes célèbres et sa renaissance ne fait aucun doute. Saint Georges était un chrétien martyrisé au début du IVème siècle dans la ville de Diospolis, aujourd’hui Lod, en Palestine. Ses légendes, pieusement retranscrites durant tout le Moyen Age, le font affronter et vaincre un dragon satanique, détruire d’un signe de croix des temples païens, subir sans dommage les pires supplices.
Dès la fin du XIème siècle, il fut considéré comme le chef des milices chrétiennes. Reconnu comme le saint patron de l’Angleterre au XIIIème siècle, la Réforme protestante n’osa pas mettre fin à son culte. Au XXème siècle, Baden-Powell en fit le saint patron des scouts du monde entier.
Fête : le 23 Avril
SAINT LUBIN DE CHARTRES
Fréquence de ce prénom
En France, 149 jeunes Lubin sont nés dans le courant de l’année 2019. De nombreuses communes et lieux-dits portent son nom notamment dans la région de Chartres. Son étymologie germanique « leuba » signifie « amour ».
Qui était ce Saint ?
Lubin naquit, sous le règne de Clovis, à la fin du Vème siècle, près de Poitiers, dans une famille d’agriculteurs. Il gardait les bœufs de ses parents quand il rencontra un moine de Nouaillé, Novigile, auquel il demanda d’écrire les lettres de l’alphabet sur sa ceinture pour qu’il pût les apprendre. Ayant ainsi appris à lire et à écrire, encouragé par son père, il entra à l’abbaye de Ligugé dont il devint règlementaire et cellérier, tout en continuant à étudier, la nuit, il voilait la fenêtre de sa cellule pour ne pas déranger le sommeil de ses frères.
L’évêque Ethérius de Chartres, connaissant la réputation de sainteté de Lubin, qui avait miraculeusement arrêté un ouragan et un incendie, l’ordonna diacre et l’établit abbé du monastère de Brou où, devenu prêtre, il continuait à faire des miracles. A la mort de l’évêque Ethérius (544), Lubin fut, contre sa volonté, élu évêque de Chartres, avec le consentement du roi Childebert.
Les sept dernières années de la vie de Lubin furent affligées d’une longue maladie qui ne l’empêcha pas de continuer ses visites pastorales ni de participer au cinquième Concile d’Orléans (28 octobre 549) et au second concile de Paris (552). Il mourut le 14 mars 557 et fut inhumé dans l’église Saint-Martin du Val, dans les faubourgs de Chartres.
En plus d’avoir éteint un incendie dans Paris d’un seul signe de croix, il accomplit de nombreux miracles, rendant la santé à un hydropique, à un aveugle, à plusieurs personnes malades mentalement, à un vieux prêtre. Tous ces miracles sont consignés dans le Bréviaire de Chartres.
Dans notre commune d’Arronville, il existe un petit sanctuaire consacré à saint Lubin où l’on venait en pèlerinage avec les petits enfants pour leur donner force et santé.
Le hameau de Saint Lubin rassemble une cinquantaine de chrétiens tous les 1er dimanche du mois de mai de chaque année ; cette habitude a été maintenue en raison de la grande popularité de ce pèlerinage dans les années d’après-guerre ; les gens en famille venaient à pied des villages voisins, passaient la journée à saint Lubin et pique-niquaient dans la propriété, c’était un moment très festif et les « anciens » ont joie à nous partager chaque 1er dimanche de mai leurs souvenirs qui font encore briller leurs prunelles.
Dans la chapelle de saint Lubin d’Arronville, le 4 mai 1748 Robert Fort âgé de 16 ans fut guéri de ses rhumatismes, jour de la fête de saint Lubin, patron de ce lieu. Cette guérison prompte et subite se déroula alors qu’il assistait à une messe d’action de grâce demandée par ses parents. Son mal lui tenait toutes les jointures du corps. Il était affecté par l’enflure et par la douleur depuis un an et ne pouvait se déplacer sans béquilles.
Après avoir chanté un Te Deum de remerciement avec les paroissiens présents et le vicaire d’Arronville, Robert Fort est retourné chez lui au Petit Fercourt seul et sans bâton sans remonter sur l’âne qui l’avait amené.
A l’intérieur de cette chapelle un tableau relate ce miracle, et des béquilles sont accrochées à une paroi. Saint Lubin est patron de Chartres, la crypte intérieure de la cathédrale porte son nom.
Saint Martin de Tours
Fréquence de ce prénom
En France, 1 941 jeunes Martin sont nés dans le courant de l’année 2019 ; 485 localités portent son nom et 3 600 églises françaises lui sont dédiées. Dans notre paroisse 3 églises portent son nom : Frouville , Labbeville et Vallangoujard.
Qui était ce Saint
Saint Martin est né en 316 dans l’Empire romain, plus précisément à Savaria (actuelle Hongrie) et mort à Candes, en Gaulle le 8 novembre 397. Il est l’un des principaux saints de la chrétienté et le plus célèbre des évêques de Tours.
Un de ses disciples Sulpice Sévère, son ami et biographe, le tenait pour « l’égal des Apôtres ». Plusieurs conciles déclarèrent qu’autant valait aller en pèlerinage à son tombeau qu’à celui des saints Pierre et Paul.
Les parents de Martin étaient païens mais sa maman se convertit à son contact.
Martin servait à Amiens dans la garde impériale (étant fils de soldat) quand, un hiver, il trancha d’un coup d’épée sa chlamyde pour en donner la moitié à un pauvre. La nuit suivante, il vit en rêve le Christ avec son manteau sur les épaules et l’entendit qui disait à son Père : « J’avais froid, mais le catéchumène Martin m’a réchauffé ». Lui qui n’était encore que catéchumène s’empressa de recevoir le baptême. Martin demanda à son chef l’autorisation de quitter l’armée : « je suis un soldat du Christ, il ne m’est pas permis de prendre les armes ». Accusé de lâcheté, il proposa alors de se tenir sans armes au 1er rang des troupes. Les barbares voulaient envahir la Gaule mais se rendirent sans livrer bataille. Martin fut alors autorisé à quitter l’armée.
Il mena ensuite la vie d’ermite en divers pays et en 360 arriva à Poitiers où l’appelait Saint Hilaire récemment rentré d’exil. Ensemble ils fondèrent à Ligugé, non loin de là, un monastère qui fut le plus ancien des Gaules. Martin le dirigea jusqu’en 370 où les chrétiens de Tours vinrent le chercher pour faire de lui leur évêque.
Martin guérit une femme atteinte d’hémorragies, guérit un lépreux par un baiser et un paralytique en lui versant de l’huile dans la bouche. Une troupe de soldats ayant un jour battu Martin sous prétexte que son aspect étrange avait fait peur aux mulets qui tiraient leur fourgon, ses compagnons l’emportèrent inconscient, mais les mulets ne voulurent pas faire le moindre mouvement. Les soldats découvrirent l’identité de leur victime et lorsqu’ils lui eurent demandé pardon, les mulets se remirent à avancer.
Il n’y avait pas alors de chrétiens hors des villes. Tous les paysans étaient restés païens. Ce fut Martin qui implanta le christianisme dans les campagnes, en Touraine, en Beauce, dans le Berry, l’Anjou, le Luxembourg et ailleurs. Entre deux missions il résidait au monastère de Marmoutier, fondé par lui près de Tours. Avec ses moines, il allait, priant, prêchant, convertissant des familles, des villages, des peuplades entières, renversant les temples des idoles, élevant à leur place des monastères et des églises, laissant partout des prêtres pour continuer son œuvre.
Il tomba d’épuisement à Candes. A ses disciples, entourant son lit, qui le suppliaient de ne point les quitter, il répondit : « je ne refuse pas de continuer à travailler, si Dieu le veut ainsi ». Mais son heure était venue.
Il mourut le visage tourné vers la fenêtre, pour regarder le ciel.
Il fut le premier qui, n’étant pas martyr, reçut le culte d’un saint. Son tombeau devint le sanctuaire le plus vénéré de la Gaule.
SAINT PAUL DE TARSE
Fréquence de ce prénom
En France, 2 839 jeunes Paul sont nés dans le courant de l’année 2019. C’est l’un des prénoms les plus chargés d’histoire dans la plupart des pays européens. C’est saint Paul lui-même qui a choisi son nom ; il s’appelait Saül et par humilité il a choisi un nom formé à partir de l’adjectif latin paulus, signifiant petit, faible.
Qui était ce Saint ?
Paul naquit à Tarse, riche ville universitaire du sud de l’Asie Mineure ; ses parents appartenaient à la meilleure société de la ville puisqu’ils étaient citoyens romains. Il reçut l’éducation réservée aux Pharisiens et s’initia à la théologie juive. Tout le monde espérait que ce brillant jeune homme ferait de grandes choses, quand il partit pour Jérusalem un an environ après la Crucifixion. Saint Paul assista au martyre de Saint Étienne, et il l’entendit prier pour ses meurtriers. Sur le chemin de Damas, Paul fut ébloui par la vision du Christ glorieux, et de persécuteur, il se transforma en conducteur des chrétiens. Du temps passa toutefois avant que l’enthousiasme de Paul se traduise en une action capable de façonner le monde.
En effet, Paul se retira dans le désert et il y médita durant deux ans. Il retourna ensuite à Damas et trois ans passèrent encore avant qu’il se rendit à Jérusalem pour y conférer avec les apôtres. Après ce voyage, il revint à Tarse et il travailla de toute sa puissante intelligence, et avec l’aide de Dieu, à jeter ce pont entre le judaïsme et le christianisme. Saint Barnabé se souvint que Paul vivait retiré à Tarse, il alla le chercher pour annoncer l’Évangile aux non-juifs. Paul vint alors avec lui à Antioche et il se consacra désormais tout entier aux œuvres de mission et à la propagation de la foi. Ainsi, d’érudit et de contemplatif, il se transforma en prédicateur itinérant. Il évangélise Chypre, l’Asie Mineure, la Macédoine et la Grèce. Partout où il passa, il déchaîna une tempête d’enthousiasme d’un côté, d’exécration de l’autre. Il fut emprisonné, maltraité, battu ; il connut des naufrages, des maladies et des crises de découragement mais il continua. Partout où il se rendit, il parla et partout où il parla, naquit un petit foyer de christianisme. En douze ans (45-57) il transforma une secte juive en un embryon de religion universelle.
Puis en 57, il retourna à Jérusalem. Ses amis le supplièrent de ne pas le faire. Ils savaient combien il était détesté par le sanhédrin et que l’Église ne pourrait pas grand-chose pour le protéger. Mais il passa outre et pendant une semaine tout sembla aller bien. Ensuite vint l’inévitable émeute et seule l’intervention de la garnison romaine sauva Paul de la lapidation.
Deux années d’emprisonnement injustes suivirent pendant lesquelles Paul saisit ou provoqua toutes les occasions de prêcher ; il alarma profondément le gouverneur, Antoine Félix, en parlant d’une vie future où le luxurieux et l’injuste auraient à rendre des comptes….
La date et les circonstances de son martyre sont incertaines. La tradition, appuyée par quelques preuves, parle d’un second et plus sévère emprisonnement sous Néron et nous dit que Paul fut décapité sur la voie d’Ostie vers l’an 67. Mais le Nouveau Testament n’en parle pas.
La contribution de Saint Paul c’est le zèle ardent et l’exemple donné. Voir et entendre Saint Paul en action donnait aux autres l’impression qu’ils étaient lamentablement timides et sans ardeur. Mais surtout Paul renforça la puissance intellectuelle de l’Église, en lui donnant une armature logique, car il détestait toute imprécision et aimait prévoir toutes les conséquences, toutes les implications. Paul en partant de l’Evangile a clarifié, structuré, explicité le message chrétien. Ainsi, à partir de la simple affirmation que « Jésus est le Christ », il donna une nouvelle interprétation de l’Ancien Testament, avec l’Eglise comme nouvel Israël, la Grâce prenant la place de la Loi de Moïse, et avec le Christ comme nouvel Adam, la parfaite « Image » de Dieu.
Sa déclaration fameuse : « il n’y a ici ni Grec ni Juif, ni circoncis ni incirconcis, ni barbare ni Scythe, ni esclave ni libre, mais le Christ est tout et en tous » (Colossiens III,II)
Ce fut peut être cette acceptation hardie et absolue de la « catholicité » de l’Eglise, qui fut la contribution la plus marquante de celui qui s’est appelé lui-même l’apôtre des Gentils. Saint Paul plus que tout autre a montré comment et pourquoi l’Église devait être catholique, universelle, et ce qu’implique cette catholicité.
SAINT PIERRE - APÔTRE
Fréquence de ce prénom
En 2019, en France, 506 bébés ont reçus le prénom de Pierre ; ce prénom n’a jamais connu d’éclipse…. Il doit son exceptionnelle diffusion dans tous les pays européens à celui que le Christ lui-même désigna comme le premier de ses apôtres.
De nombreux « Pierre » sont au calendrier des saints : Pierre Chrysologue, Pierre d’Alexandrie, Pierre Damien, Pierre Regalati, Pierre Thomas, Pierre de Braga, Pierre Claver.……….. et bien d’autres ; mais c’est Pierre Apôtre que nous allons regarder.
Qui était ce Saint ?
Simon Pierre, de Beth Saïda, était pêcheur. Il fut amené à Jésus par son frère André, et plus tard, ils furent tous deux appelés « pêcheurs d’hommes ». Simon vivait avec sa femme sur la rive nord du lac de Tibériade, quand « il quitta tout pour suivre Jésus ».
Quand Jésus demanda à ses disciples : « mais pour vous, qui suis-je ? » Simon Pierre répondit : « Tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant » Jésus félicita Simon d’avoir appris cette vérité essentielle par révélation divine et lui dit : « tu es Pierre et sur cette pierre je bâtirai mon Église ». Dans l’affirmation de Simon, « Christ » était un titre et non pas un nom, de même « Pierre » n’est pas un nom de personne, mais un nom caractéristique d’une fonction ou d’un office.
Le mot grec pour « Pierre » est petros, celui pour « pierre » est petra ; en araméen (la langue de Jésus) le mot pour « Pierre » OU « pierre » est kephas ; donc Jésus dit en réalité : « tu es LA Pierre, et sur cette pierre, je bâtirai mon Église ». Simon est ainsi désigné pour occuper la fonction de structure de base de l’Eglise que Jésus est en train de bâtir.
La primauté de Pierre sur les Douze apôtres est donc reconnue.
Avant la Pentecôte, c’est Pierre qui dit aux frères assemblés que la place laissée vacante par la chute de Judas doit être remplie. C’est lui qui prend la parole devant la foule amassée pour la Pentecôte. Il visite les chrétiens partout et tranche le problème crucial d’admettre au baptême Cornélius, un Gentil.
En remontant jusqu’au milieu du IIIéme siècle, des documents prouvent que les évêques se proclamaient les successeurs de Pierre. Ainsi, les pouvoirs et prérogatives de Pierre passèrent aux évêques de Rome.
Spontané, généreux, d’une confiance totale en son Maître, Pierre eut quelques moments de lâcheté lors de la Passion ; mais sa stature grandit tout à coup à partir de la Pentecôte. Il fait désormais figure de chef, parle en docteur, n’a plus peur de rien. Emprisonné et menacé de mort par le sanhédrin pour avoir prêché le Christ ressuscité, il se remet à prêcher de plus belle la résurrection du Sauveur, dès qu’il sort de prison. Ce fut lui qui, en les dispensant des rites de l’ancienne Loi, ouvrit aux Gentils (les chrétiens) les portes de l’Église. Après Jérusalem, le théâtre de son apostolat fut la Samarie, puis Antioche, puis Rome, où il mourut. Il a subit le martyre sous Néron et il est toujours considéré comme le premier pape.
SAINT QUENTIN
Fréquence de ce prénom
Le mot à l’origine de ce prénom était une référence ésotérique au chiffre 5 ; symbole de l’harmonie et de l’équilibre, représentant la totalité du monde sensible. Comme la racine (Quintus) l’indique, Quentin était le cinquième des enfants de sa famille. Cette double signification explique sans doute la grande diffusion de Quintus dans l’Antiquité romaine. Au 19ème siècle ce nom fut mis en lumière, en Angleterre, par le roman à succès de Walter Scott Quentin Durward. En France, il n’avait jamais été très répandu, sauf dans le Nord où il était le héros de grandes fêtes populaires, en l’honneur du P’tit Quinquin…. Son succès à partir des années 1980 n’a pas trouvé d’explications ; en quelques années, le très rare Quentin s’est hissé au palmarès des prénoms masculins et depuis plus de 10 ans y occupe la 4ème ou 5ème place.
Qui était ce Saint ?
Saint Quentin était un fils de sénateur romain, converti au christianisme au milieu du 3ème siècle.. Avec Denis, le futur évêque de Paris, il fut envoyé par le pape Fabien évangéliser la Gaule ; il quitta donc Rome avec saint Lucien de Beauvais pour devenir missionnaire en Gaule.
Il se fixa à Amiens, où il fut plus tard emprisonné avant d’être conduit à Augusta Veromanduorum (l’actuelle St Quentin)
Quentin prêcha pendant près de trente ans, en Picardie et dans la Thiérache. En 283, il fut arrêté sur l’ordre du préfet romain Rictavar, il fut torturé et décapité.
A l’emplacement de son martyre s’est construit un sanctuaire autour duquel se développa la ville de Saint-Quentin dans l’Aisne.
SAINT ROBERT BELLARMIN
Fréquence de ce prénom
En France, 32 jeunes Robert sont nés dans le courant de l’année 2019 ;
Sur la commune d’Hédouville, une toute petite chapelle porte son nom et tous les ans à la fin du mois d’avril un pèlerinage est organisé.
De nombreux saints portent ce prénom :
Beaucoup de Robert ont été prêtres et martyrs en Angleterre
Robert d’Arbrissel – moine, fondateur de Fontevraud
Robert de la Chaise-Dieu – fondateur de l’abbaye de la Chaise-Dieu
Robert de Molesme – abbé, fondateur de Cîteaux
Qui était ce Saint ?
Robert Bellarmin, évêque et docteur de l’Eglise, c’est ce saint que nous avons choisi de vous présenter.
Il était originaire de Montepulciano en Toscane. Neveu du pape Marcel II, il vient à Rome, entre chez les jésuites et enseigne avec éclat au Collège romain pendant onze ans. Nommé cardinal, il fut quelque temps archevêque de Capoue, puis passa le reste de sa vie à superviser les Congrégations romaines. Le roi d’Espagne s’opposa à ce qu’il devint pape. Il resta un homme simple, courtois et brillant dans les sciences ecclésiastiques.
Il est décédé le 17 septembre 1621. Il fut canonisé par le pape Pie XI en 1930 qui le déclara Docteur de l’Eglise l’année suivante.
Il a écrit divers ouvrages de spiritualité notamment le livre « De Gemitu Columbae » dont voici un court extrait : « Si tu as la sagesse, comprends que tu as été créé pour la gloire de Dieu et ton salut éternel…. Évènements heureux ou malheureux, richesse ou pauvreté, santé ou maladie, honneurs ou outrages, vie ou mort, le sage ne doit ni les chercher ni les fuir. Ces choses ne sont désirables que si elles contribuent à la gloire de Dieu et à notre félicité éternelle. Elles sont mauvaises et elles sont à fuir si elles constituent un obstacle ».
Ces paroles de Saint Robert Bellarmin, ne sont pas passées de mode comme l’a dit le Saint Père Benoit XVI, lors de sa catéchèse le 23 février 2011, il faut les méditer soigneusement afin d’orienter notre existence ici-bas, où notre voie est le Seigneur….Il est capital d’avoir confiance en lui, de vivre dans la fidélité à l’Évangile, d’éclairer chaque moment et chaque action de notre vie à la lumière de la foi et de la prière.
SAINT SYMPHORIEN d’AUTUN
Fréquence de ce prénom
En France, depuis 1900 le prénom de Symphorien n’a été donné que 357 fois et zéro fois depuis 10 ans.
Saint Symphorien est très populaire et de nombreuses communes et hameaux portent encore son nom. On le fête le 22 août, jour de son martyre. Dans notre paroisse, l’église de Nesles la Vallée lui est dédiée.
Qui était ce Saint ?
Symphorien est né à Autun (Saône et Loire) vers 160 de parents nobles et chrétiens, Faustus et Augusta. Il reçoit une éducation chrétienne et poursuit des études brillantes.
C’est en l’an 180, à Autun, qu’a lieu le martyre de ce jeune saint. A l’époque dans cette ville on vénère Apollon, Diane et en particulier la déesse de la fécondité Cybèle et le christianisme est proscrit par un édit de l’empereur Marc-Aurèle. Quiconque n’adore pas les dieux de l’empire risque sa vie.
Un jour, alors que la statue de la déesse Cybèle est promenée sur un char dans les rues de la ville pour être vénérée, Symphorien refuse de se prosterner devant elle et se moque haut et fort de ce cortège de païens. Aussitôt, Symphorien est arrêté et emmené auprès d’Héraclius, gouverneur de la province. Interrogé sur son comportement, Symphorien répond qu’en tant que chrétien, il n’adore que le seul vrai Dieu.
Alors qu’on le conduit hors de la ville pour être décapité, sa mère du haut des remparts d’Autun l’exhorte à rester fidèle à sa foi :
« Encore un peu de courage, mon fils, mon cher Symphorien, souvenez-vous du Dieu vivant et soyez courageux jusqu’à la fin : élevez votre cœur vers le ciel et considérez celui qui y règne. Ne craignez pas la mort, elle vous conduira à la vie éternelle ; ne regrettez pas ce monde puisque vous allez entrer dans cette vie éternelle ; votre vie ne vous sera pas enlevée, elle vous sera échangée contre une vie meilleure »
Symphorien tourna vers elle un visage joyeux ; et cette mère vaillante eut le bonheur de le voir mourir comme elle désirait.
BIENHEUREUX ZBIGNIEW
Prénom masculin : Étymologie du slave zbyti « dissiper » et gnyevu « colère »
Prénom polonais. Les fêtes liées à ce prénom : Michal, Zbigniew et Alessandro (9 et 25 aout)
MARTYRS AU PEROU (1991)
Le 3 février 2015 ; le Pape a ordonné la promulgation des décrets relatifs au martyre des serviteurs de Dieu Michal Tomaszek (1960/1991) et Zbigniew Strazalkowski (1958/1991), prêtres franciscains polonais, ainsi qu’Alessandro Dordi (1931/1991), prêtre italien, assassinés au Pérou en haine de la foi les 9 et 25 Aout 1991.
En 1991, après six années de prière et d’attente, l’évêque annonça que le diocèse de Chimbote au Pérou avait la joie de recevoir des missionnaires franciscains de Cracovie….
La mission avait ouvert en 1988/89 avec l’arrivée de Zbigniew Strzalkowski, Jaroslaw Wysoczanski et Michal Tomaszek.
Bien accueillis et appréciés, les fruits de leur œuvre furent vite visibles : école pour catéchistes, visites pastorales….
Ce n’était malheureusement pas un bon moment pour le Pérou, le terrorisme se développait et produisait beaucoup de haines…. Les pères Michal et Zbigniew, le 9 aout 1991,et, deux semaines plus tard, le 25 aout, le père Alessandro Dordi sur les rives de la rivière Santa, furent assassinés.
Les missionnaires polonais, décorés à titre posthume de « El Sol del Peru » la plus haute distinction de l’état, ont été enterrés dans l’église de Pariacoto.
PRIÈRE DU PAPE FRANÇOIS POUR LES VICTIMES DU TERRORISME, le 30 juillet 2016, dans l’église de Saint François de Cracovie, où sont vénérées les reliques des deux martyrs franciscains Zbigniew et Michal, prêtres polonais tués par les miliciens du Sentier Lumineux à Pariacoto au Pérou, et béatifiés le 5 décembre 2015, avec le prêtre Alessandro du diocèse de Bergame :
« Ô Dieu, Père Eternel, exauce dans Ta miséricorde la prière que nous élevons vers Toi ente le fracas et le désespoir du monde. Nous nous adressons à Toi avec grande espérance, pleins de confiance dans Ton infinie miséricorde, en nous confiant à l’intercession de Ta Très Sainte Mère, rend-nous forts dans l’exemple des bienheureux martyrs du Pérou, Zbigniew et Michal, que tu as rendu valeureux témoins de l’Evangile, au point qu’ils ont offert leur sang, et demandons le don de la paix et l’éloignement de nous de la plaie du terrorisme.